dimanche 18 novembre 2012

Revendications d'une sale lesbienne


Un débat respectueux ce serait cool. Personnellement, j'en ai assez d'être blessée par des propos contre le mariage / l'homoparentalité. Le débat  c'est une chose, mais là ça devient juste un prétexte pour chacun de cracher sur les homos. Je ne suis pas un animal, ni zoophile. Je ne veux pas épouser ma soeur  mon père  mon chien, mon cheval. Je veux avoir une légitimité avec ma copine. Je veux qu'elle ne soit pas ds la merde si j'ai un problème. Je veux qu'on la reconnaisse comme ma partenaire, que l'état et la justice la voient comme la personne à qui se référer me concernant, la personne à aider quand je partirai.
J'aimerais que les personnes pas concernées par ça puisse juste tolérer que la loi mette sur un pied d'égalité tout couple, dont les deux membres sont consentants, et pas avec un genre de syndrome de Stockholm .
Concernant l'enfant, je réclame un avis médical et pas culturel. 'C'est naturel" n'est pas recevable puisque plus grand chose n'est naturel dans nos modes de vie. Je veux un débat juste et sans préjugé. Il est évident que si la loi était votée, les premiers enfants souffriront du mépris de certains autres, mais il n'appartient qu'à leurs parents de leur inculquer cette diversité des familles. Actuellement, les psy et autres s'étant penchés sérieusement sur la question ont tranché : l'enfant ne serait pas déséquilibre par l'absence d'un des deux sexes en parent. Mais j'avoue moi-même que j'ignore dans quelle mesure ces études sont valides. Enfin, selon-vous, ne vaut-il pas mieux deux papas ou deux mamans qu'une maman ou un papa ou aucun des deux ? Je sais que nous ne sommes pas dans un débat du moins pire, mais imaginez la douleur d'un couple à qui on refuse une adoption, alors que les enfants à souffrir et dans l'attente sont des milliers. Un enfant ne mérite-t-il pas d'être aimé ?
Les homosexuels sont  des humains, nous avons des sentiments et nous aussi, nous voulons fonder une famille, même si ce ne sera pas le même modèle de famille.
Quant à ceux qui hurlent à la fin de notre civilisation, je vous assure que ce que vous pensez être une maladie n'est pas contagieux, et que la société actuelle ne peut plus penser sérieusement à se développer, s'agrandir : nous sommes déjà beaucoup trop nombreux pour cette petite planète.
Je conclurai simplement sur l'influence des médias : le gouvernement est en crise, l'euro est en crise, le monde dégringole. Et on vous parle de l'homosexualité : ne pensez-vous pas être manipulés ? On essaie uniquement d'occuper votre esprit à des choses vraiment peu importantes... Et ça marche.

2 commentaires:

  1. C'est vrai que les questions de société sont moins cruciales dans le cadre d'une crise économique et sociale, mais c'est précisément parce que la crise n'est pas qu'économique que les questions de société ont leur place dans le débat public, qu'il pleuve, vente, neige ou qu'on ai pas un sou dans le porte monnaie. Je comprends que certains s'en moquent car ils ont d'autres choses à penser, mais le débat sur les questions de société est toujours légitime. Les médias sont trop pressés de commenter chaque mot, chaque action des politiques, tout en faisant mousser les consciences sur certains sujets plutôt que d'autres, mais quand on fait gaffe, individuellement on peut s'intéresser à tout sans se laisser manipuler par itélé et bfm.

    Sur le fond, comment ne pas être d'accord avec toi? L'homosexualité est reconnue dans la nature humaine depuis l'antiquité, mais dans notre civilisation, elle n'est acceptée par la majorité que depuis quelques dizaines d'années au plus! Et la majorité peut être, mais d'une courte tête. La faute à des racines religieuses dans l'histoire de la société française, relighion qui a pourtant été séparée de l'Etat y a plus de 100 ans.

    Ensuite, à mon sens, il y a un vrai décalage entre les institutions et la société en elle même. La reconnaissance officielle de l'amour entre 2 personnes sous le forme d'une cérémonie d'union existe, il me semble, et a toujours existé dans toutes les civilisations. Mais elle a énormément évolué ne serait-ce qu'en quelques centaines d'années. Y a pas si longtemps, le mariage était un arrangement financier entre deux familles, voir une question de pouvoir et de territoire chez les têtes couronnées. Plus simplement il y a 50 ans, c'était le moyen pour l'homme d'avoir une aide ménage/cuisine dévouée à la maison.

    Heureusement, aujourd'hui les gens se marient parce qu'ils s'aiment plus que pour quelques avantages fiscaux, mais l'institution me parait malgré tout archaïque et du coup, je me demande si plutôt que de demander le mariage pour tous, les homos, les hétéros, et les bis devraient pas réclamer une forme d'union plus moderne au civil, qui incorpore tout ce que tu revendique.

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  2. Dernier petit mot sur l'adoption et la pma. Ayant été élevé par ma mère la présence quotidienne de mon père m'a sûrement manqué, mais ça ne m'a pas empêché d'avoir une enfance normale. C'est clair que un père et une mère apportent une éducation avec deux approches complémentaires bien que différentes, mais il ne faut pas enlever le crédit des parents célibataires ou des couples homos qui savent tout aussi bien apporter de l'amour à un gamin qu'un père et une mère.

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